Ultime décision.

 

C'est le 28 août 1914 que l'armée allemande entra dans Saint-Quentin.
Occupée jusqu'au 1er octobre 1918,
notre ville fut délivrée par les troupes françaises du 36ème Corps d'Armée,
commandées par le général Nollet.
Ce sont les soldats du 401ème Régiment d'Infanterie,
sous les ordres du Colonel Bornèque,
qui obligèrent l'ennemi à une retraite précipitée.
En pénétrant dans la basilique ils y découvrirent, à leur grande stupéfaction,
d'énormes cavités dans de nombreux murs et piliers,
destinées à recevoir de la dynamite pour faire sauter l'édifice.
Au total: 93.
Un capitaine allemand du Génie de la 34ème Division
avait été laissé en arrière afin d'accomplir cette infernale besogne.
Mais heureusement il fut arrêté à temps.
Il fut décidé de laisser apparents ces 93 trous jusqu'en 1923,
preuves indéniables d'un esprit barbare de destruction inutile et criminel.

Ci-dessous l'emplacement des principaux trous de mine (teintés en rouge),
relevé par Emile Brunet, architecte en chef des Monuments Historiques.